Le Niger honoré à la CONFERENCE INTERNATIONALE DE l’Association des Médiateurs des Pays Membres de l’UEMOA (AMP-UEMOA) à Ouagadougou au Burkina Faso avec l’élection du Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga comme nouveau Président de l’AMP-UEMOA.
L’Association des Médiateurs des Pays de l’UEMOA (AMP-UEMOA) organise du 1er au 03 octobre 2018 à Ouagadougou son Assemblée Générale suivie d’une conférence internationale sur le thème : « Crises et Dysfonctionnements des Systèmes Educatifs de la sous-région : Quel rôle pour les Médiateurs ? ».
Cette conférence sera le lieu pour les Médiateurs, les experts et acteurs du monde éducatif d’identifier les causes profondes des crises et dysfonctionnements des systèmes éducatifs des différents pays, de faire des propositions de résolutions en vue de contribuer plus efficacement au meilleur fonctionnement du secteur de l’éducation.
L’AMP-UEMOA a au cours de ses travaux du lundi 1er octobre 2018 procédé au renouvellement de son Bureau. C’est le Médiateur du Niger, Me Ali Sirfi Maiga qui fut élu par ses pairs Président de l’Association des Médiateurs des Pays membres de l’UEMOA pour un mandat de deux ans.
L’AMP-UEMOA, huit nations, une vision commune de la médiation, du dialogue, de la conciliation pour le renforcement de la paix, de la démocratie, des droits de l’Homme et du bien-être des populations.
Le Médiateur : Avocat, Défenseur des droits et des intérêts des citoyens.
Cellule Communication MR
Journées de réflexion du Médiateur de la République à Yamoussoukro
Des recommandations pour mieux répondre aux attentes des populations
L’Institution « Le Médiateur de la République » a organisé, les 10 et 11 septembre 2018, à la salle Alabo de l’hôtel Président de Yamoussoukro, des journées de réflexion sur le thème : « L’Institution de médiation ivoirienne : Bilan et perspectives ».
Ces journées de réflexion, présidées par le Médiateur de la République, Adama Toungara, ont réuni une soixantaine de participants issus de l’Institution de médiation, d’experts en médiation et des membres de la Société civile. Ils ont fait l’analyse des forces et faiblesses de l’Organe de médiation et fait également des recommandations à l’effet de mieux répondre aux attentes des populations. Ces recommandations qui seront traduites en plan d’actions stratégiques sur les trois prochaines années, portent sur l’organigramme et la gestion du personnel, sur les missions et moyens d’action du Médiateur de la République, la visibilité au plan national et international de l’Institution et également sur ses moyens financiers et matériels.
Ainsi, au plan de l’organisation et de la gestion du personnel, il s’agit, de définir un nouvel organigramme permettant d’assurer une plus grande efficacité dans son fonctionnement mais aussi de finaliser l’élaboration des fiches de postes du personnel afin de garantir la fluidité dans l’exercice des fonctions respectives ; de définir un profil de carrière pour les agents de l’Institution ; d’élaborer un manuel de procédures administratives relatives à l’ensemble des activités et de poursuivre la politique de renforcement des capacités du personnel afin de faire face aux défis nouveaux. Il a également été recommandé, l’examen des projets de textes élaborés en vue d’une meilleure organisation des services (règlement intérieur, charte d’éthique et de déontologie, le projet de l’arrêté portant création d’un Conseil de médiation) et au réexamen de la politique de déconcentration de l’Institution.
Au chapitre des missions et moyens d’action, il a été recommandé, d’initier les diligences nécessaires à la révision du projet de loi organique, en vue de la prise en compte des nouvelles missions dévolues au Médiateur de la République au plan international, la protection des droits des enfants et des personnes vulnérables, la promotion de l’éducation citoyenne et du civisme ; d’instituer dans le cadre des réformes, des moyens d’actions permettant de renforcer davantage l’autorité du Médiateur de la République au niveau de l’instruction des dossiers dont il est saisi. L’Institution entend également, procéder à l’examen, en vue de sa signature, du projet d’arrêté portant guide de procédure de saisine et d’instruction des requêtes. De même, le Médiateur de la République entend renforcer sa collaboration avec les Institutions étatiques et structures chargées de missions en matière de cohésion sociale, de bonne gouvernance et de défense des droits de l’Homme ; de mettre en place au niveau des délégations régionales, une plateforme de collaboration avec les autorités administratives, coutumières, religieuses et les autres acteurs intervenant dans le cadre de la prévention et de la gestion des conflits.
Les assises de Yamoussoukro ont recommandé la création au sein de l’Institution, d’un service dédié à l’examen des réclamations des forces de défense et de sécurité.
Au plan de la visibilité de l’Institution au niveau national et international, les recommandations suivantes ont été formulées : renforcer la politique de communication par une présence plus perceptible dans les médias classiques, sur internet et les réseaux sociaux ; procéder périodiquement, à un sondage du niveau de connaissance de l’Institution par les populations ; de présenter de façon régulière les rapports d’activités du Médiateur de la République, conformément à la loi organique. Sa présence va être également renforcée au sein des associations sous régionales et internationales d’Ombudsmans et de Médiateurs par une régularité aux différentes rencontres et l’intégration des organes dirigeants de ces associations.
Au plan des moyens matériel et financier, les participants ont recommandé l’augmentation de la dotation budgétaire de l’Institution en vue de la prise en charge des nouveaux défis et du transfert de l’Institution à Yamoussoukro ; de construire à moyen terme, les locaux devant abriter son siège et les délégations régionales ; de développer des stratégies de financement extérieur des projets et activités par le recours aux partenaires techniques et financiers et de l’élaboration d’un plan stratégique triennal 2018-2021 de l’Institution pour la mise en œuvre des recommandations de Yamoussoukro.
A la clôture des journées de réflexion, le président Adama Toungara, s’est réjoui de ce que cette rencontre ait offert l’opportunité « de dégager des perspectives nouvelles qui permettront de rendre plus visible le Médiateur de la République afin de répondre efficacement aux besoins de cohésion sociale, de justice et de bonne gouvernance administrative, de réconciliation et de paix des populations ». Avant d’indiquer que les conclusions des travaux de Yamoussoukro seront portées à la connaissance du Président de la République ».
Une motion de remerciement a été adressée au Président de la République, SEM Alassane Ouattara pour avoir transféré le siège de l’Institution à Yamoussoukro, la plaçant ainsi au cœur de notre pays et donc plus proche des populations.
Service Presse et Communication
Croisade contre le mariage précoce du Médiateur de la République dans la région de Zinder. Me Ali Sirfi Maiga est allé solliciter l’implication des chefs traditionnels et leurs sujets dans la bataille contre le phénomène et l’application stricte du décret portant le maintien de la jeune fille à l’école jusqu’à sa maturité.
Après les Régions de Tillabéry, Maradi et Tahoua, le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga, a procédé mercredi dernier au lancement officiel des sessions de dialogue communautaires au titre de la région de Zinder contre le mariage précoce et le maintien de la jeune fille à l’école. Les présentes sessions de dialogue communautaire ont concerné les chefs traditionnels du sultanat du Damagaram et des cantons de Kanthé et Mirriah.
L’objectif visé est d’amener les chefs traditionnels à évaluer les risques dans le cadre des mariages forcés des enfants afin de bien mener la médiation dans l’internet des personnes victimes de ce fléau. La stratégie adoptée est de mener des échanges dans la cour du chef avec 25 chefs de villages et de quartiers sur l’existence du phénomène du mariage précoce des enfants, son ampleur, les causes, conséquences , les solutions locales pour y remédier et l’engagement des chefs traditionnels.
Le palais du Sultan du Damagaram a constitué la première étape de ces sessions de dialogue communautaire. Dans son allocution de bienvenue, le sultan Aboubacar Sanda a remercié le Médiateur de la République pour son implication dans la lutte contre le mariage précoce. Pour le sultan du Damgaram, ce phénomène peut être justifié par les problèmes galopants de la démographie, liés à l’accroissement de la jeunesse dont les droits sont malheureusement bafoués. Le phénomène de mariage précoce n’est qu’une résultante du non prise en compte des droits de cette jeunesse et constitue ainsi un crime contre les victimes avec des conséquences graves et néfastes pour la société, crime qu’il faut combattre et éradiquer a martelé l’honorable sultan du Damadaram.
Le gouverneur de Zinder a également salué cette initiative du Médiateur de la République qu’il remercié au nom des populations de Zinder où le phénomène persiste. Pour le Gouverneur Issa Moussa, cette mission de sensibilisation des autorités coutumières de sa région, vient à point nommé dans la mesure où le phénomène est fréquent dans la région de Zinder du fait que beaucoup le pratiquent en se réfugiant sous la religion qu’ils interprètent à leur guise. M. Issa Moussa a demandé aux participants à cette session de dialogue communautaire d’être attentifs aux échanges afin de les répertorier au niveau des populations de leurs villages respectifs.
En procédant au lancement officiel des sessions communautaires de Zinder, le Médiateur de la République, a tiré la sonnette d’alarme pour indiquer à l’assistance que l’heure est grave et qu’il est temps d’agir avant que le phénomène du mariage précoce ne soit plus dévastatrice qu’il l’est déjà. Nous sommes tous interpellé car le combat est commun et mérite un traitement rigoureux pour le bien être de nos enfants a-t-il poursuivi. Pour Me Ali Sirfi ce combat ne peut se faire sans l’implication totale des chefs traditionnels et leurs démembrements qui sont les chefs de village et de quartier. Connaissant déjà votre participation efficace dans la résolution efficace de différents problèmes de société tels que les mutilations génitales les fistules ou la scolarisation de la jeune fille et son maintien à l’école pour ne citer que ceux-ci, ce qui vous a valu une reconnaissance sur le plan international, je sais à en point douter que vous ferrez autant de cette lutte qui doit être désormais la votre, a ajouté le Médiateur de la République.
Ce message, le Médiateur de la République l’a porté également aux chefs de canton de Kantché et de Mirriah dans leurs palais respectifs en présence des chefs de village et de quartier de leur entité.
Un film en langue haoussa a été projeté au niveau de chacun des trois palais pour édifier d’avantage les participants sur les conséquences catastrophiques du mariage précoce qui, au delà de son effet néfaste pour ses victimes, constitue aussi un frein au développement socio économique du pays.
Des échanges d’idées ont ensuite permis aux participants d’exprimer leurs connaissances sur le sujet et d’apporter également des propositions de solutions. C’est ainsi que au niveau du canton de Mirriah, l’honorable Mountari Moussa a demandé à tous les chefs de village, de quartier et aux ulémans d’inscrire dans leur cahier de charge cette nouvelle mission à eux confier. Vous avez désormais le devoir de sensibilisation au quotidien des populations et de veiller aussi au maintien de la jeune fille à l’école conformément au décret n° 2017-935/PRN/MEP/APLN/EC/MES du 05 décembre 2017.Une copie du dit décret a d’ailleurs été remis aux différents chefs traditionnels pour une large vulgarisation au niveau de leur entité coutumière.
Les différents chefs traditionnels ont aussi instruit leurs sujets sur la nécessité de mettre en place au niveau des villages et quartiers des comités de vigilance pour le suivi des différentes recommandations issues de ces sessions de dialogue communautaire.
A signaler également qu’au cours de ces sessions l’engagement pris par le sultan du Damagaram, les chefs de canton de Kanthé et Mirriah emboitant ainsi le pas au sultan de Dosso et aux chefs de cantons de Chadakori et Illéla, pour accompagner le Médiateur de la République dans sa croisade contre les violences faites aux enfants notamment le mariage précoce. Acte que Me Ali Sirfi a salué, satisfait de retrouver l’engagement sollicité auprès de ses partenaires coutumiers qui sont des acteurs incontournables pour la réussite de ce noble combat.
A noter enfin que ces sessions de dialogue communautaire s’inscrivent dans le cadre d’une vaste campagne de plaidoyer dénommée « Ensemble éliminons la violence contre les enfants » lancée par World Vision face au triste record que bat le Niger en terme de mariage des enfants.
Il S’agit à travers cette initiative conjointe Médiateur de la République- World Vision d’amener les chefs traditionnels à évaluer les risques dans le cadre d’union précoce et/ou forcée afin de bien mener la médiation dans l’intérêt des enfants qui sont les victimes.
Amadou Alain Davies : CTC/MR